Centrafrique : les premières troupes européennes (Eufor) en patrouille le 9 avril 2014 à Bangui

 

Composées pour le moment de gendarmes mobiles français, elles appartiennent à l'Eufor, la mission militaire européenne en Centrafrique. A terme, des soldats lettons, estoniens, polonais et géorgiens viendront les renforcer.

 

 Un gendarme mobile français, membre des troupes de la mission militaire européenne en Centrafrique, l'Eufor, le 9 avril 2014 à Bangui (Centrafrique)

Un gendarme mobile français, membre des troupes de la mission militaire européenne en Centrafrique, l'Eufor, le 9 avril 2014 à Bangui (Centrafrique). (MIGUEL MEDINA / AFP)

 

Par Francetv info avec AFP, le 09/04/2014

Elles ont commencé à patrouiller dans Bangui aux côtés des soldats français de l'opération Sangaris. Les premières troupes de la mission militaire européenne en Centrafrique (Eufor), composées de gendarmes mobiles français, ont été déployées mercredi 9 avril. Vêtus d'uniformes bleu marine distincts des treillis militaires de l'armée française, les gendarmes sont armés de fusils automatiques et circulent à bord de véhicules 4X4 blancs.

"Il s'agit de leurs premières sorties [dans Bangui]. Cinquante-cinq gendarmes sont arrivés. Leur premier objectif est le maintien de la sécurité mais aussi la formation des gendarmes locaux", a expliqué le lieutenant-colonel chargé de la communication de l'armée française à Bangui. 

Une mission opérationnelle fin mai

Encadrés par les forces françaises Sangaris, les gendarmes ont commencé à patrouiller dans certains quartiers sensibles de la capitale centrafricaine. Ils se sont notamment rendus dans le quartier PK5, l'une des dernières enclaves musulmanes de Bangui, dont les habitants sont assiégés par les milices armées majoritairement chrétiennes anti-balaka. Toutefois, ils patrouillent dans le cadre de l'opération Sangaris, en attendant le déploiement officiel de la force Eufor.

La mission Eufor sera pleinement opérationnelle à la fin mai, avec l'arrivée de soldats lettons, estoniens, polonais et géorgiens, qui viendront épauler les gendarmes français. Ils seront notamment chargés de sécuriser l'aéroport et certains quartiers de la capitale centrafricaine, Bangui. L'Union européenne a annoncé le 1er avril le lancement de cette opération militaire, forte d'environ 800 hommes, en appui aux forces internationales française et africaine (Misca) déjà présentes sur le terrain. La France sera "nation cadre" de l'opération, à laquelle participent, de près ou de loin, 13 nations européennes. Même si les grands pays (Royaume-Uni et Allemagne) ne fourniront pas de soldats, mais seulement des moyens logistiques.

 

 


 

  

Centrafrique : les gendarmes mobiles français commencent leurs patrouilles

 

liberation.fr avec l'AFP, 9 avril 2014

 

Des soldats français membres de l'opération Sangaris gardent l'entrée de Sibut, le 1er février 2014

Des soldats français membres de l'opération Sangaris gardent l'entrée de Sibut, le 1er février 2014. (Photo Jean-Pierre Campagne. AFP)

 

L'opération militaire en Centrafrique, lancée par l'UE le 1er avril, devrait déployer au total 800 hommes.

Des gendarmes mobiles français, destinés à faire partie de la mission militaire européenne en Centrafrique (Eufor), ont commencé à patrouiller dans Bangui encadrés par des soldats français de l’opération Sangaris. «Il s’agit de leurs premières sorties. Cinquante-cinq gendarmes sont arrivés. Leur premier objectif est le maintien de la sécurité mais aussi la formation des gendarmes locaux», explique le lieutenant-colonel François Guillermet, chargé de la communication de l’armée française à Bangui.

Ces éléments précurseurs, intégrés pour l’instant aux forces françaises Sangaris, ont commencé à patrouiller dans certains quartiers sensibles de la capitale centrafricaine, comme le PK5, l’une des dernières enclaves musulmanes de Bangui, dont les habitants sont assiégés par les milices armées majoritairement chrétiennes anti-balaka. Vêtus d’uniformes bleu marine distincts des treillis militaires de l’armée française, les gendarmes étaient armés de fusils automatiques et circulaient à bord de véhicules 4X4 blancs. Ils patrouillent dans le cadre de l’opération Sangaris, en attendant le déploiement officiel de la force Eufor.

12 000 Casques bleus en renfort

L’Union européenne a annoncé le 1er avril le lancement de son opération militaire en Centrafrique, forte d’environ 800 hommes, en appui aux forces internationales française et africaine (Misca) déjà présentes sur le terrain. La mission sera pleinement opérationnelle à la fin mai. Elle sera notamment chargée de sécuriser l’aéroport et certains quartiers de la capitale centrafricaine, Bangui. La France sera «nation cadre» de l’opération, à laquelle participent treize nations européennes.

Parallèlement, le Conseil de sécurité de l’ONU devrait adopter jeudi matin une résolution autorisant le déploiement en septembre d’environ 12 000 Casques bleus dans le pays pour y rétablir l’ordre et la sécurité. Ils assureront la relève des 6 000 Africains de la Misca, déjà sur place aux côtés de 2 000 militaires français. Les violences continuent en Centrafrique, notamment en province, où trente personnes ont été tuées mardi lors d’affrontements entre milices anti-balaka et ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans.

 

 


 

Deux soldats français blessés en Centrafrique

 

AFP, 9 avril 2014 à 21:53

 

Ils ont été touchés à la jambe par une grenade.

 

Deux soldats français de la force Sangaris ont été légèrement blessés à la jambe mercredi après-midi à Bangui par une grenade lancée par un homme qu’ils contrôlaient dans le quartier Combattants, a annoncé à l’AFP le chargé de communication de la force, le colonel François Guillermet. «Nos soldats contrôlaient un individu ivre, excité, avec une arme blanche quand il a lancé une grenade. Deux hommes ont été blessés très légèrement à la jambe, il n’y a aucun souci pour eux», a précisé le colonel.

Le quartier Combattants se trouve à l’entrée du camp Mpoko, où sont basées les forces française Sangaris et africaine Misca.

Il fait partie des quartiers les plus tendus de la capitale centrafricaine, avec ceux de PK5 et de PK12. Malgré la proximité des forces internationales, des miliciens anti-balaka et beaucoup de voyous s’en prennent aux musulmans mais aussi aux chrétiens. Des gendarmes mobiles français, éléments précurseurs de la force européenne EUFOR, ont commencé à patrouiller dans Bangui, encadrés par des soldats de Sangaris.